Quels équipements sont obligatoires en atelier ou sur chantier ?
Les différents métiers manuels sont sujets aux accidents de travail. Pour veiller sur la sécurité du salarié, l’employeur met à sa disposition des équipements de protection individuelle ou EPI. Ils permettent de prévenir des risques professionnels dans un atelier ou sur un chantier. On vous dit tout sur la réglementation, les EPI obligatoires à mettre en place au sein de l’Entreprise et les bons comportements à adopter à son poste de travail !
Les équipements de protection individuelle ou EPI : la réglementation à respecter
Les EPI détiennent une réglementation stricte que le salarié et l’employeur doivent respecter. Ces différentes conditions sont essentielles pour garantir la sécurité au travail.
L’employeur et ses obligations
Elles sont encadrées par l’article R4323-95 et l’article R4321-4 du code du travail. L’employeur doit informer son personnel sur les risques encourus, les consignes à suivre et les conditions d’utilisation des EPI. La mise à disposition se fait gratuitement pour tous les EPI nécessaires à l’activité des salariés et en quantité suffisante (la bonne tenue du stock est importante). Un marquage CE certifie la bonne conformité des équipements. Une notice d’utilisation en français est intégrée avec un certificat de conformité de tous les équipements. Il doit également entretenir les EPI, les vérifier régulièrement en faisant appel à un organisme spécialisé et les changer si besoin. Une formation des salariés au bon usage des EPI est également de rigueur pour s’assurer de la compréhension des différentes utilisations.
Le salarié et ses obligations
Le salarié est lui aussi soumis à des obligations. Il doit impérativement porter les EPI mis à sa disposition par l’Entreprise et respecter leurs bonnes utilisations (selon la notice d’utilisation en français et des directives de l’employeur). Il est également important qu’il prenne soin des équipements avant d’aller travailler. Enfin, il est tenu de signaler un matériel défectueux ou obsolète qui peut représenter un danger réel dans un atelier ou sur un chantier.
Les sanctions prévues en cas de non-respect des EPI
Le salarié qui refuse de porter les EPI est une attitude sanctionnable par l’employeur, car il ne respecte pas les conditions de sécurité. Celui-ci peut avoir un avertissement mais également être licencié pour faute grave (selon la gravité de la faute). L’employeur peut lui aussi recevoir des sanctions comme une amende voire une peine de prison s’il n’assure pas la sécurité de ses salariés sur le lieu de travail.
Zoom sur les EPI obligatoires en atelier ou sur chantier
Un équipement de protection individuelle est un moyen de protéger le corps d’une personne contre un accident du travail. L’EPI assure alors la santé physique et mentale mais également la sécurité d’un individu dans un atelier ou sur un chantier.
Il existe différentes classes pour les EPI : la classe 1 (les équipements de travail couvrant les risques mineurs), la classe 2 (les équipements de protection spécifique pour les risques importants) et la classe 3 (les équipements de sécurité pour les risques graves à effets irréversibles ou mortels). Découvrez la liste des équipements obligatoires !
Les chaussures de sécurité
Elles sont primordiales pour protéger les pieds du salarié des risques chimiques, électriques, thermiques, mécaniques mais également en cas de chute. Qu’elles soient basses ou hautes, les chaussures de protection doivent contenir la norme EN 20345. Trouvez comment bien choisir ses chaussures de sécurité.
Les gants de chantier
Cet équipement essentiel protège les mains du salarié lors des risques thermiques (EN 407 pour la chaleur et EN 511 contre le froid), mécaniques (EN 388) ou chimiques (EN 374). Les gants de chantier sont à mettre lors des diverses manipulations.
Le masque de protection
L’inhalation des particules fines nuit gravement à la bonne santé respiratoire du salarié. C’est pourquoi, en fonction du type de travail à effectuer, il doit porter un masque de protection (peinture carrosserie par exemple).
Le casque de sécurité
Le port du casque de sécurité est très fréquent dans le BTP. Il protège la tête du salarié contre le risque de chute lourde. Cet équipement important qui minimise les chocs doit porter la norme EN 397.
Les lunettes de protection
Indispensables en cas de projection de poussière et autres débris plus graves, les lunettes de protection veillent sur la bonne santé oculaire du salarié et lui évitent les inflammations de l’œil et les atteintes plus conséquentes dans le globe oculaire.
La protection auditive
Les bruits des machines et des divers outils utilisés dans un atelier ou sur un chantier peuvent diminuer la capacité auditive du salarié voire provoquer une surdité sur le long terme. C’est pourquoi, il doit porter des protections auditives (casque ou bouchons d’oreille).
Les vêtements de protection
Le salarié doit porter des vêtements de travail ISO 13688 : une combinaison, un pantalon de sécurité, une veste… Ces habits varient en fonction du travail à effectuer. Ils permettent de protéger l’intégralité de son corps lorsqu’il exécute des tâches à son poste de travail contre les mauvaises conditions climatiques, les chocs thermiques, les salissures ou autres.
Quelle est la bonne attitude à avoir pour assurer sa sécurité sur un chantier ?
Le port des EPI assure la sécurité du salarié dans un atelier ou sur le chantier. Toutefois, il convient également d’adopter une bonne attitude sur le lieu de travail, autant pour sa propre personne que pour les autres salariés. Il est important de bien respecter les consignes de sécurité, l’environnement de travail et le sens de circulation. Une grande vigilance est de rigueur lors de l’utilisation des outils. Tous ces bons comportements permettent d’améliorer les conditions de travail. L’information, la formation et savoir remonter les différents dysfonctionnements renforcent la sécurité au quotidien.
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